Le Haut Conseil de la santé publique actualise ses préconisations sur la prise en charge du corps d’une personne décédée et infectée par le virus Sars-Cov-2. Aucune mesure spécifique n’est nécessaire selon ce nouvel avis.
Il est désormais possible de ne plus considérer le Sars-Cov-2 comme un risque émergent selon le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Ce constat est posé dans un avis, publié le 20 juillet, sur la prise en charge du corps d’une personne décédée et infectée par un virus à tropisme respiratoire. À la demande de la Direction générale de la santé, le HCSP procède ainsi à une actualisation de ses différents avis sur les problématiques du funéraire dans le contexte de pandémie.
Sur la base de son analyse des modalités de transmission, le HCSP conclue à une absence de surrisque lié à l’infection par le Sars-Cov-2 en comparaison avec les autres virus respiratoires, comme ceux responsables de la grippe ou de la bronchiolite. Ce risque d’infection cadavérique est également très faible. Il estime donc que la prévention de ce risque infectieux « ne nécessite plus de mesures spécifiques liées à cet agent pathogène » pour les professionnels impliqués dans la prise en charge du patient.
Sur la base de cette recommandation, le HCSP insiste sur l’information et la formation des professionnels de santé. Si les mesures spécifiques sont levées, les précautions universelles d’hygiène, collectives comme individuelles, restent en vigueur. « Les aspects spirituels et sociaux ne sauraient faire oublier les mesures universelles d’hygiène et les équipements qu’elles induisent concernant la manipulation des corps des défunts« , poursuit-il en rappelant les enjeux éthiques soulevés par la gestion des corps lors de la crise du Covid. Lors du début de l’épidémie, les mesures étaient drastiques et compliquaient le travail du deuil des proches.
À noter par ailleurs que le Haut Conseil est saisi par l’administration ministérielle sur la gestion des déchets d’activités de soins. Il est notamment chargé d’évaluer l’opportunité d’éliminer les déchets des tests antigéniques dans la filière des ordures ménagères plutôt que celle spécialisée.
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