Un outil pour des mesures anticipées en psychiatrie dédié aux adolescents est diffusé

L’organisme public d’information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation Psycom vient de lancer une version de son outil « mon GPS » (guide prévention et soins) à destination des adolescents et jeunes adultes, disponible sur son site Internet. Alors que la santé mentale de cette population est particulièrement préoccupante en cette période postpandémique (lire les articles HOSPIMEDIA ici et là), le Psycom adapte ce dispositif, qui s’était distingué dans sa première mouture en 2020. Le kit pédagogique « mon GPS », qui permet d’élaborer des mesures anticipées en psychiatrie, avait en effet notamment reçu cette année-là le prix du jury au concours sur les droits des usagers du ministère des Solidarités et de la Santé.

Élaboré en partenariat avec l’association Prévention rétablissement et inclusion en santé mentale (Prism), l’Institut de psychiatrie, Réseau transition et Psycom Santé mentale Info, ce kit adolescents-jeunes adultes comprend principalement un livret d’une douzaine de pages, conçu pour être « très simple d’utilisation » et téléchargeable gratuitement. Il propose à la personne concernée de définir de façon anticipée ses souhaits pour ses soins, en remplissant le livret au travers de questions à renseigner, lignes à compléter et de cases à cocher. L’outil vise « à faciliter l’expression et le respect des souhaits des personnes, dans l’hypothèse où elles ne seraient plus en mesure de consentir« . Une fois que ce document est rédigé, « il est important d’informer son entourage et les professionnels de l’existence de ce document, puis de le communiquer« , signale le Psycom. « Si une crise survient, « mon GPS » devient alors un outil qui peut aider à ouvrir la discussion et les négociations » entre la personne, les soignants et les proches, poursuit-il. Le kit comprend aussi des notices à destination des professionnels et des aidants.

Le Psycom précise que l’équipe du centre jeunes adultes et adolescents du groupe hospitalier universitaire Paris-psychiatrie et neurosciences, ainsi que des jeunes et leurs proches ont participé à l’élaboration de cette nouvelle version de « mon GPS ». Santé mentale France et l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques soutiennent de leur côté sa diffusion.