Le 1er février, le ministre Stanislas Guerini a dévoilé les grandes lignes de l’agenda social dans la fonction publique. Un maître-mot : attractivité. Les efforts porteront sur les salaires mais aussi la pénibilité, le logement, l’apprentissage, etc.
Lors d’un déplacement le 1er février dans les locaux de l’institut régional d’administration de Nantes (Loire-Atlantiques), le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a quelque peu précisé les contours de cette « réforme d’ampleur centrée sur l’attractivité » qui s’annonce cette année à l’agenda social de la fonction publique. Ce « grand chantier » de 2023 appelle à « tout revoir de fond en comble« , fait-il savoir dans son discours dont Hospimedia a obtenu copie, à travers un « triptyque » combinant l’accès à la fonction publique, le salaire des agents et leur parcours de carrière.
Du « gagnant-gagnant » avec les apprentis
Ainsi, le ministre compte bien « remettre à plat » la question des rémunérations tout « en réaffirmant le cadre statutaire de la fonction publique. Le système de rémunération actuel connait des limites indéniables. Disons les choses en face, c’est très difficile de parler d’attractivité […] quand un agent de catégorie C, avec l’écrasement des grilles, va franchir des échelons sans augmentation de sa rémunération« , a souligné Stanislas Guerini. Ce travail « sans tabou » qui s’annonce doit l’occasion entre autres de questionner les mécanismes qui permettent de « récompenser l’engagement et la performance, individuels et collectifs« .
Sur l’accès aux emplois publics, le ministre a réclamé « une exigence plus forte encore » pour les prépas Talents, trop de places étant actuellement vacantes dans ces classes préparatoires. L’École des hautes études en santé publique (EHESP) par exemple, avec vingt-sept élèves pour cinquante places début 2022 au sein de sa prépa Talent, ne faisait effectivement pas le plein. Un autre objectif des pouvoirs publics serait de « repenser la question des concours d’accès […] dans une logique professionnalisante et, non systématiquement, comme une suite d’épreuves théoriques qui comportent d’ailleurs parfois des biais sociaux, culturels, de genre qui peuvent éloigner de la fonction publique des profils dont on a incroyablement besoin aujourd’hui« , a poursuivi Stanislas Guerini. À ses yeux, cela passe aussi par un triplement du nombre de « mentors« , actuellement 2 500 en interfonction publique, sans oublier plus généralement un développement beaucoup plus conséquent de l’apprentissage : « l’enjeu maintenant est d’en faire une réelle voie d’entrée dans la fonction publique« . Dans un « engagement gagnant-gagnant« , tout apprenti formé dans une administration sera « demain » intégrable à la fonction publique à l’issue de son alternance.
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