Les référentiels des diplômes de travail social actent le rapprochement des formations

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 14.10.2025 par Emmanuelle Deleplace
Article Hospimedia

Cinq arrêtés publiés au Journal officiel du 14 octobre précisent les référentiels de formation d’assistant de service social, de conseiller en économie sociale familiale, d’éducateurs de jeunes enfants, spécialisé ou technique spécialisé. La dernière étape de la réforme de ces diplômes de niveau 6 qui entrera en vigueur en septembre 2026.

Le travail sur la réingénierie des diplômes de travail social de niveau 6 est arrivé à son terme avec la publication dans l’édition du 14 octobre du Journal officiel de cinq arrêtés. À l’exception du diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale (CESF) — continuité du brevet de techniciens supérieur en économie sociale et familiale et dont le nouveau format sera mis en route en septembre 2027 —, toutes les formations restent accessibles après le bac. L’admission en formation se fait via Parcoursup et est complétée par un entretien de motivation. En sont dispensés les candidats ayant signé un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et les candidats ayant déjà acquis un ou plusieurs blocs de compétences.Le diplôme de CESF est délivré au bout d’une année (1 104 heures de formation) dont 560 heures de stage, soit 16 semaines. Les autres diplômes sont calés sur un format identique de trois ans et 3 342 heures de formation dont 1 925 heures de stage, soit 50 semaines. Ils s’articulent autour de quatre blocs de compétences :

  • concevoir et conduire un accompagnement éducatif ;
  • favoriser l’autodétermination des individus et des collectifs (ou le développement harmonieux et l’épanouissement de l’enfant pour les éducateurs de jeunes enfants) ;
  • s’inscrire dans une dynamique partenariale et territoriale ;
  • s’inscrire dans un contexte professionnel du travail social.

Ces quatre blocs de compétences représentent au total 180 crédits européens ECTS*. Les référentiels professionnels et de formation sont détaillés en annexe une et deux.

Des passerelles entre les formations

En dépit de l’opposition de collectifs professionnels qui y voient des formations au rabais et un appauvrissement des spécificités des métiers (lire les articles Hospimedia ici et ), les maquettes des différentes formations gardent beaucoup de similitude pour faciliter les passerelles. Ainsi, « à l’issue de la première période de formation pratique, et au plus tard à la fin du deuxième semestre, les établissements de formation peuvent accompagner les candidats pour leur permettre de se réorienter vers d’autres formations, notamment celles préparant aux autres diplômes d’État du travail social conférant le grade de licence« .

Après admission, les candidats participent à un entretien de positionnement destiné à évaluer leurs acquis issus de formations antérieures et leur expérience professionnelle. Selon les résultats de ce positionnement, un allègement de leur parcours de formation peut leur être accordé, dans les conditions précisées dans le tableau figurant dans l’annexe des arrêtés intitulée correspondances entre certifications. Cet allègement peut porter sur la période de formation théorique et sur la période de formation pratique. Un contrat pédagogique, qui prend la forme d’un livret de formation, sera signé par chaque étudiant. Il mentionne notamment les allègements et aménagements possibles. L’annexe quatre en détaille le contenu.

Une latitude pour l’organisation des stages

Les modalités de stage sont en grande partie laissées à l’appréciation des organismes de formation. Ils se répartissent entre 9 et 13 semaines sur deux à trois sites qualifiants la première année. Cette période est principalement consacrée à la découverte du monde professionnel ainsi qu’aux différents champs d’application du métier. Les deux années suivantes, les stages seront compris entre 42 et 46 semaines pouvant se dérouler sur deux ou trois sites. Les stages de première année doivent être encadrés par un référent titulaire du diplôme d’état visé ou d’un diplôme supérieur au diplôme visé. Les périodes suivantes sont encadrées, pour au moins les deux tiers, par un référent titulaire du diplôme visé, et le cas échéant par un titulaire d’un autre diplôme de niveau égal ou supérieur.

Le mémoire est supprimé. L’évaluation des connaissances et compétences est composée d’un contrôle continu ainsi que par une épreuve conclusive à l’issue du parcours de formation. Les attendus de l’épreuve conclusive sont fixés au niveau national. Les modalités d’évaluation sont précisées en annexe cinq. Chaque bloc de compétences fait l’objet d’une validation distincte, sans possibilité de compensation entre les blocs. Une unité d’enseignement est validée si la moyenne obtenue à celle-ci est égale ou supérieure à 10 sur 20 et les notes des unités d’enseignement attachées au même bloc de compétences sont compensables.

  • * pour European Credit Transfer Scale
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