Deuxième hausse indiciaire en l’espace d’un an le 1er juillet, cinq points de plus pour tous début 2024, prime de pouvoir d’achat de 300 à 800 euros cet automne… Plusieurs mesures salariales s’appliqueront ces prochains mois aux agents publics.
Revalorisé de 3,5% le 1er juillet 2022, le point d’indice des fonctionnaires augmentera de nouveau ce 1er juillet mais cette fois de 1,5%. L’annonce du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, est survenue ce 12 juin à l’occasion d’un rendez-vous salarial organisé avec les partenaires sociaux. Jusqu’à l’an dernier, ce même point d’indice était resté gelé de manière quasi continue depuis 2010, si ce n’est une hausse cumulée de 1,2% survenue en deux temps en toute fin du quinquennat du socialiste François Hollande à l’Élysée : en juillet 2016 puis en février 2017.
+25% pour le remboursement transport
En parallèle de cette revalorisation, le Gouvernement a décidé d’accorder à tous les agents publics, et donc là encore aux hospitaliers, cinq points d’indice supplémentaires à compter du 1er janvier 2024. Cela représente en moyenne 25 euros brut de plus chaque mois, selon le document de présentation fourni par l’exécutif. Entre-temps, d’autres points supplémentaires seront attribués cet été aux personnels les moins bien payés (jusqu’à neuf points d’indice). Effectué sur la base du relèvement cet année de l’indice minimum de traitement au niveau du Smic, ce gain indiciaire concernera chaque échelon du bas de la catégorie C et de la catégorie B, soit 255 000 agents pour le seul versant hospitalier.
À plusieurs reprises ces dernières semaines, le ministre a mis en avant cette politique volontariste en faveur des bas salaires, particulièrement touchés par l’inflation mais aussi le tassement accru des grilles salariales à la faveur des récentes revalorisations du Smic. Pour les pouvoirs publics, l’objectif est clairement d’atténuer cet effet d’écrasement des grilles salariales. En effet, la conséquence immédiate de cet effet rattrapage est un « sentiment de stagnation » pour les jeunes agents, doublé d’une « très forte réduction du différentiel salarial lié à l’ancienneté » pour les plus anciens, soulignait mi-janvier le think tank Sens du service public.
Par ailleurs, une prime de pouvoir d’achat de 300 à 800 € maximum sera versée cet automne pour les agents touchant moins de 3 250 €, autrement dit près de 70% des hospitaliers. Le remboursement partiel du titre de transport collectif pour le trajet domicile-travail va quant à lui grimper de 50 à 75%, a fait savoir Stanislas Guerini. Enfin, les frais de missions vont être revalorisés de 10% et la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa) va être de nouveau reconduite. Là encore, il s’agit de pallier l’envolée des prix, cette indemnité étant accordée aux fonctionnaires dont l’évolution du traitement indiciaire brut s’avère moindre que celle de l’indice des prix à la consommation sur une période de référence de quatre ans.
Au total, ces différentes mesures se veulent « extrêmement significatives » dans leur montant, a indiqué le ministre face à la presse à l’issue de la réunion, évaluant à 3,5 milliards d’euros l’enveloppe salariale sur le deuxième semestre de cette année puis aux alentours des 6 milliards d’euros en 2024.
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