C’est un acte volontaire pour l’établissement, le service et le patient. Possibilité est donnée réglementairement à un patient hospitalisé de s’auto-administrer, seul ou accompagné, une partie ou la totalité des médicaments qui lui sont prescrits.
D’après un arrêté paru au Journal officiel le 14 octobre, « sous réserve de l’accord du médecin, l’acte d’administration proprement dit de médicaments prescrits au cours de l’hospitalisation peut être effectué par le patient lui-même s’il le souhaite. Il s’agit alors d’un acte d’auto-administration. Cet acte est mis en œuvre par le patient, accompagné le cas échéant par les membres de l’équipe de soins prenant en charge ce dernier, conformément aux recommandations formulées par la Haute Autorité de santé (HAS). » Cette évolution de la réglementation s’inscrit dans une politique institutionnelle globale de gestion des risques et apporte une réponse à l’engagement du patient dans ses soins. Cela reste un acte volontaire qui associe l’ensemble des professionnels de santé, le patient et son entourage. Il peut être appliqué aux différents séjours et secteurs d’activité, à toutes les étapes du séjour et peut se déployer de manière priorisée dans certains services selon leur niveau de maturité. Il ne dédouane nullement l’établissement et les professionnels de leur responsabilité.
La HAS publie sur son site non seulement la recommandation de bonnes pratiques mais aussi une boîte à outils à destination des professionnels de santé comprenant :
- un support d’information et d’engagement du patient ;
- une fiche de recueil des informations pour l’inclusion et le suivi du patient à l’auto-administration ;
- une grille à remplir par le patient ;
- un recueil de critères d’inclusion ;
- une lettre d’engagement du patient diabétique ;
- un pacte d’engagement ;
- une check-list de lancement ;
- un exemple de plan de prise ;
- un exemple de livret pour le patient, etc.
Dans sa recommandation, la HAS rappelle les étapes clés de cette démarche qui repose, insiste-t-elle, « sur un volontariat de l’établissement engagé, l’équipe de soins qui aura évalué son organisation et les risques liés à la prise en charge médicamenteuse, et le patient qui est informé« . L’agence souligne aussi l’importance d’une évaluation des risques liés au patient et à ses médicaments ainsi que la nécessité d’une décision favorable du médecin concertée avec l’équipe, le patient et le pharmacien. Un suivi et une réévaluation sont également prévus si bien que le dispositif peut cesser à tout moment à l’initiative du patient ou des professionnels de santé.
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