La DGCS et la DGS alertent les établissements médico-sociaux sur les risques liés à l’eau

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 26.03.2019 par Lydie WATREMETZ
Article Hospimedia

Les risques de brûlures et de légionnelloses sont intimement liés à la température de l’eau. La DGCS et la DGS veulent attirer l’attention des structures médico-sociales sur ces deux problématiques. Trois cas de brûlures en Ehpad ont entraîné le décès de résidents en 2017.

Dans une note d’information aux ARS, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et de la santé (DGS) appellent à la vigilance sur la nécessité de veiller à la maîtrise de la température de l’eau chaude sanitaire (ECS) et la sécurisation des points d’usage pour prévenir les cas de brûlures et de légionelloses dans les établissements d’hébergement pour personnes handicapées et personnes âgées. « Au second semestre 2017, le Centre opérationnel de régulation et réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) du ministère des Solidarités et de la Santé a reçu quatre signalements de brûlure par ECS survenus dans des établissements médico-sociaux : un cas dans un établissement pour enfant handicapé et trois dans des Ehpad. » Ces trois incidents ont été suivis du décès des résidents concernés, précisent la DGCS et la DGS.

La température de l’eau en question

Les deux directions insistent donc sur le caractère vulnérable des personnes accueillies dans les établissements médico-sociaux et demandent que les deux risques visés par la note (brûlure et légionellose) soient gérés concomitamment. Le point commun entre les deux est une température inadaptée de l’eau. Une température trop basse est favorable à la prolifération des bactéries (entre 25°C et 45°C). À cela s’ajoutent la stagnation de l’eau dans les circuits, la corrosion ou encore l’entartrage des canalisations. Autre précision à prendre en compte : « le risque de légionnellose augmente avec l’âge » et touche surtout les personnes les plus âgées au système immunitaire affaibli.

De son côté, le risque de brûlure est aussi lié à la température de l’eau, la durée de l’exposition et la résistance de la peau à la chaleur. « Ainsi, chez les adultes en bonne santé, le risque de brûlure est inexistant lorsque la température de l’eau est inférieure à 44°C. À 49°C, dix minutes sont nécessaires pour causer des brûlures du deuxième degré, alors qu’à 60°C il suffit de cinq secondes. À température égale, les enfants se brûlent environ quatre fois plus que les adultes« , rapportent la DGCS et la DGS. dans l’annexe 1 de leur note concernant les risques liés à l’ECS.

Prévention des points d’usage

Après un état des lieux des principales données épidémiologiques sur le sujet, les mesures de prévention sont développées dans l’annexe 2 de la note. Cela passe par la sécurisation notamment de la température de l’eau chaude aux points d’usage destinés à la toilette en fonction de la vulnérabilité des patients et résidents. Globalement quelle que soit l’ancienneté des installations, la température de l’ECS ne doit pas excéder 50°C. Côté équipement, elles évoquent des butées de blocage de la température au maximum à 38°C, un dispositif d’arrêt immédiat en cas de coupure d’eau froide, et des équipements facilement accessibles, démontables et interchangeables. Elles bannissent le recours au mitigeage centralisé de l’ECS, présenté comme propice au développement des légionnelles du fait de l’éloignement entre le point de mitigeage et les points d’utilisation. Elles recommandent aussi une surveillance de la température et des actions d’information d’utilisation des dispositifs auprès des utilisateurs.

L’annexe 3 se présente comme un document d’analyse du risque de brûlure par ECS et rappelant les principales mesures à suivre (cadre organisationnel, processus, évaluation du risque…). En termes de sécurité, la DGCS et la DGS considèrent que « pour les personnes à risque, la meilleure sécurité consiste à équiper les points d’usage d’une robinetterie assurant le réglage automatique de la température de l’eau« . Un tel équipement représente un coût financier à envisager au regard de la vulnérabilité des personnes accueillies. Les établissements sont encouragés à réaliser un état des lieux et envisager des mesures correctrices si besoin.

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