Ce 2 août, plusieurs textes parus au Journal officiel actent deux avancées majeures pour les professions de préparateur en pharmacie hospitalière et de technicien de laboratoire médical. Le grade licence est accordé à ces diplômes d’État pour les étudiants qui entreront en formation dès cette rentrée 2024.
C’est une avancée très attendue par ces deux professions. Deux décrets parus au Journal officiel ce 2 août confèrent le grade de licence aux titulaires des diplômes d’État de préparateur en pharmacie hospitalière et de technicien de laboratoire médical. Cette réforme s’appliquera aux professionnels ayant entrepris leurs études à compter de la rentrée 2024. Les deux textes précisent que l’obtention de ces diplômes « permet à ses titulaires de faire valoir une certification au grade de licence pour une insertion professionnelle immédiate et une poursuite d’études éventuellement assortie d’une mobilité internationale« .
Cinq domaines de compétences
Ces décrets sont accompagnés de plusieurs arrêtés. Concernant plus spécifiquement les préparateurs en pharmacie hospitalière, un texte reprend l’ensemble des principes généraux, les conditions d’accès mais aussi et surtout le contenu et l’organisation pédagogique de la formation et, enfin, le contenu des épreuves donnant lieu à la certification. Ainsi, il est explicité que « le diplôme d’État de préparateur en pharmacie hospitalière s’acquiert par la validation des cinq domaines de compétences définis dans le référentiel« , détaillé en annexe de cet arrêté.
Ces cinq domaines sont :
- délivrer des produits de santé après analyse des ordonnances ou des demandes en lien avec les activités de la pharmacie à usage intérieur en transmettant des informations et des conseils nécessaires à leur bon usage et en coopérant avec les autres professionnels de santé ;
- réaliser des préparations dans un cadre hospitalier dans le respect de la réglementation, des procédures, des consignes d’hygiène, de sécurité, de radioprotection et de l’environnement ;
- mettre à disposition des dispositifs médicaux stériles et implantables dans le respect de la réglementation, des procédures, des consignes d’hygiène et de sécurité ;
- travailler au sein d’une équipe pluriprofessionnelle dans un but de coopération, d’organisation et de continuité de service ;
- mettre en œuvre des travaux de recherche et des actions de développement de compétences dans le cadre de démarche d’amélioration continue des pratiques professionnelles.
Les titulaires des diplômes énoncés dans l’arrêté peuvent accéder à la formation, qui est organisée en deux semestres d’au moins vingt semaines chacun. Celle-ci est validée par l’obtention de soixante crédits européens. La durée totale, qui inclut le travail personnel de l’étudiant, comporte 1 400 heures, dont 700 correspondant à vingt semaines de formation en milieu professionnel. Il est également précisé qu’une interruption de formation, « quel qu’en soit le motif« , ne peut excéder trois ans « durant lesquels l’étudiant conserve le bénéfice des notes acquises antérieurement à celle-ci« . Au-delà, il perd le bénéfice des validations acquises mais « conserve néanmoins pendant deux années supplémentaires le bénéfice des épreuves de sélection« , précise l’arrêté.
Enfin, ce décret prévoit l’abrogation des précédents textes relatifs à la formation conduisant au diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière ainsi qu’à la validation des acquis de l’expérience. Elle sera effective au 1er janvier 2025. À noter qu’un dernier arrêté fixe la liste des diplômes, certificats et titres permettant d’exercer.
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