Les compétences spécifiques des aides-soignants relevant de la fonction publique hospitalière et intervenant auprès des personnes âgées sont désormais reconnues par une prime spécifique. Un décret et un arrêté fixent les règles. Titulaires, stagiaires et contractuels sont concernés.
Annoncée à plusieurs reprises par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et inscrite dans le cadre des mesures Investir pour l’hôpital et présentée en novembre dernier, la prime grand âge des aides-soignants de la fonction publique hospitalière (FPH) est désormais effective (lire article). Le dispositif vient en effet d’être créé par décret paru au Journal officiel du 31 janvier et complété le même jour par un arrêté fixant son montant mensuel brut à 118 euros (€) ou 100 € net.
Le décret prévoit dans son article 2 que soient concernés par ce nouveau dispositif les agents titulaires et stagiaires relevant des grades d’aides-soignants et aussi les agents contractuels de la FPH. Ces professionnels peuvent exercer dans divers lieux spécialisés dans la prise en charge des personnes âgés comme les Ehpad, les unités de soins de longue durée (USLD), les services de soins de suite et de réadaptation (SSR) gériatrique, les services de médecine gériatrique… Cette gratification financière a vocation « à reconnaître l’engagement des professionnels exerçant auprès des personnes âgées et les compétences particulières nécessaires à leur prise en charge« .
Concernant les modalités, le versement de cette prime est mensuelle et intervient à terme échu. « Pour les agents exerçant dans plusieurs structures, le montant de prime grand âge est calculé au prorata du temps accompli. » Sa diffusion le dernier jour du mois de janvier semble donc stratégique. Une façon peut-être de ne pas accumuler trop de retard dans le paiement du dispositif. Dans un communiqué, le ministère des Solidarités et de la Santé souligne que cette prime concerne les 80 000 aides-soignants exerçant auprès des personnes âgés et que cette prime répond notamment aux recommandations du rapport de Myriam El Khomri sur l’attractivité des métiers du grand âge (lire article). Dans la partie diagnostic de son rapport, l’ancienne ministre du travail a en effet relevé que « la situation des aides-soignants, marquée par une baisse d’attractivité de leur profession qui frappe au premier chef le secteur des Ehpad est en revanche très préoccupante sur la période récente« .
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